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Escasam – le royaume tout puissant

Le royaume d’Escasam domine les clans Heimatlos, que ce soit militairement, économiquement ou politiquement.

Fondé quelques décennies à peine après la Chute de l’Antachodria et le commencement de l’Echodria, le royaume d’Escasam s’est développé au fil des siècles, phagocytant par la diplomatie les autres factions émergeantes.

Si aucune guerre n’a façonné les Echos durant les neuf siècles du nouveau monde, cela ne signifie pas qu’aucune goutte de sang n’a coulé. Je vous invite à découvrir l’histoire de ce royaume à travers un extrait du T4 de Legendion, “l’Arche d’Ambre”, qui est encore à paraître au moment où j’écris ces lignes. Il s’agit d’une lecture de la princesse Lerena.

Géographie d’Escasam

Escasam n’a pas toujours été l’immense terre qu’elle est aujourd’hui. Permettez-moi de le rappeler, le Royaume possède 5 régions, également constituées dans les 5 Échos et j’entends par là qu’elles sont pareillement formées et situées. Elles se regroupent dans la partie nord de nos cartes.

La plus à l’est est la Normanie. Elle touche de tout son flanc droit la mer Sans Origine qui la sépare de la région Liliandre.

Ensuite se présente à l’ouest de la Normanie, les régions de Bathlémé et du Comté de Farren qui se superposent l’une au-dessus de l’autre. Bathlémé est la principale région nourricière, et quel que soit l’Écho, elle brille d’une économie alimentaire qu’elle s’est battue à construire. Au sud, le Comté de Farren est le nerf d’Escasam, et pour cause, la capitale, Asam, y culmine le monde.

Continuons vers l’ouest et nous parvenons à Soufflerond. Un territoire malsain. Il n’est fréquenté que par les routes qui le traversent sans escale. Ses habitants n’aiment pas l’influence Escasienne, mais la supportent. Je n’ai aucune hésitation – tant pis si cela déplait à certain – à dire qu’ils sont bien contents de jouir des bienfaits du Royaume, mais rejette sa culture. Un territoire d’ingrats à éviter absolument.

Enfin, Liliandre. La belle Liliandre, dernière venue au sein du Royaume. Trop de sang Escasien a coulé pour l’accueillir. C’est une population pleine de vie, qui aime faire la fête après de dures journées de labeur. Je pense ne pas me tromper en avançant que trois quarts des ménestrels  – ah, ces mathématiques – sont Liliandrais.”

Chronologie d’Escasam dans les grandes lignes

“Escasam fut fondée le 5ème Magama du 1er Cycle de l’An 24. En ces temps d’anarchie qu’étaient le commencement de l’Échodria, je parle de ces 2 décennies où il n’y eut ni Roi ni Seigneurs après la fin et le commencement, après que Zahâl nous ai condamnés à l’existence Écho-temporelle – expression personnelle – qu’est la nôtre. Les Hommes se regroupèrent en des centaines de hameaux – sauf en Ocaria, évidemment – et se disputèrent des territoires ridicules.

Je me permets de rebondir sur Ocaria dont je viens de vous parler et vous conseille de lire l’improbable roman « La vérité oubliée des premiers pas de l’Homme Ocarien ». Loin d’être un bon livre, il n’en est pas moins un excellent divertissement. On se demande où l’auteur est allé chercher « ses Atlantes » comme il les appelle, sortis de l’eau pour offrir aux Hommes le bois nécessaire à la construction de leurs maisons. Faute d’une once de vraisemblance, vous trouverez néanmoins entre ces pages une tentative d’explication à la question tabou que nous nous posons tous sans jamais oser la formuler : d’où provient le bois Ocarien ?

C’est Paco Elewoon qui érigea les prémices d’Escasam. Marqué par la guerre de la Chute Antachodrienne, il rallia tout le Comté de Farren dans une cause noble : une promesse de paix. Deux décennies de disputes inutiles emportèrent l’approbation de tous les hameaux et le Comté de Farren naquit. Il fut le premier Royaume, mais dans la décennie suivante, d’autres se mirent à germer un peu partout dans les Échos, dirigés par de piètres rois.

Dans un premier temps, l’on donna à Escasam le nom de Royaume de Farren. La ville de Farren, avec ses trois cents habitants, possédait la plus forte population de la région. Pourtant, Elewoon 1er du nom choisit Asam, un bourg d’à peine trente habitants – sauf en Ocaria où rien n‘est jamais comme ailleurs – qu’il avait vu naître vingt ans plus tôt et chérissait tant par sa situation que par les ressources qu’elle possédait en tout Écho. Ne vous fatiguez pas à imaginer derrière ces quelques bâtisses l’imposant château blanc que vous connaissez. Soyons raisonnables, avant même que le château que nous connaissons eût été fini, ce sont certainement des milliers d’ouvriers qui avaient pris pied. Nous reparlerons de la construction d’Asam dans le sous-chapitre du Comté de Farren. Elewoon 1er s’éteignit en l’An 39 à l’âge de 61 ans.

Repartir de zéro

Durant le premier siècle de l’Échodria, les Hommes s’organisèrent à travers le monde. Les vieilles rancœurs entre les survivants Iroutis et les survivants des Royaumes-Unis de l’Antachodria ne ressurgirent jamais. La sentence de Zahâl les avait menés au pardon. La guerre fut prohibée, les mages et sorciers pointés du doigt.  Après quoi les nouvelles générations oublièrent rapidement les anciens conflits. Seuls les érudits pouvaient lire les récits des souvenirs de ces temps chaotiques. Des régions se dessinèrent, régies par divers Seigneurs indépendants. L’économie, graine de toute civilisation, put enfin se mettre en place.

Seulement un demi-siècle plus tard, en l’An 80 – je n’ai pas retrouvé la date exacte, mais c’est certainement lors du dernier Cycle – le Comte Azzlotte de Bathlémé accepta de marier sa fille unique au Prince Léopolen du Comté de Farren, le second et plus jeune fils de Priofarren (fils de Paco Elewoon), lui léguant ses terres et son peuple. Léopolen périt en l’An 102 lors d’un accident de chasse et Bathlémé revint à l’ainé de la lignée, le Roi Samarquen. Dès lors, le Royaume de Farren ne put continuer à s’appeler ainsi. Ce ne fut pas mince affaire, selon quelques manuscrits difficilement dénichés par votre serviteur, de lui trouver un nom. À l’origine, il se titra « Royaume de l’Escient d’Asam » ce qui signifiait, « Royaume de la raison d’Asam ». Il fut abrégé plus tard en Esc’Asam puis devint Escasam.

Seulement 15 ans plus tard, en l’An 117, la Normanie souffrit d’une crise majeure. Le Duc Guetebert, un homme mégalo et égoïste, surexploitait les Normans pour réaliser ses pires fantaisies. L’économie du territoire s’enfonçait, emportée par l’impossible érection d’une immense citadelle, Brandlorn, proche des frontières nord de la Normanie. Il fit enrôler de force des centaines de paysans, fermiers pour la plupart, et pécheurs. De cause à effet, la nourriture vint à manquer et attisa la colère du peuple. Logique mathématique, la formule de Malhès se justifie :”

Colère + temps = révolte

“C’est en l’An 119 qu’elle éclata. Le peuple renversa le Duc Guetebert. La légende veut que le mégalo fût saigné et que son sang servît à peindre sa propre statue. Brandlorn resta inachevée et aujourd’hui encore, ses ruines racontent l’Histoire. Quoi qu’il en soit, le peuple livré à lui-même s’enfonça un peu plus dans la famine. En l’An 120, des représentants des plus importantes villes de la Normanie se rendirent devant le trône du Roi Hubberroten, fils de Samarquen, mort de vieillesse peu de temps avant, et le supplièrent de les aider. Il accepta, en échange de quoi la Normanie entrerait dans les frontières d’Escasam.

Riche de ses trois territoires, Escasam vécut un âge d’or. Asam grandit un peu plus encore. Grâce aux relations étroites que le Royaume entretenait avec le peuple Nain – en ces temps, toutes les autres factions considéraient la minorité Naine comme insignifiante – Asam bénéficia d’un apport en pierre blanche à un prix dérisoire. Agrandie au fil des siècles, elle atteignit 4000 habitants en l’An 400. Un siècle plus tard, elle en comptait 6000. La paix avait déjà régné durant un demi-millénaire lorsque tout s’effondra. Le premier fils du Roi Emeralden fut assassiné par un agent infiltré de l’empereur Shkarral, dont le territoire comprenait le Liliandre et le Soufflerond. La colère du monarque Escasien ne trouva aucune limite. Durant cinq années, il consacra son économie à organiser une armée, voulant goûter le plat de la vengeance, au prix du péché impardonnable. En l’An 513, il traversa la frontière Souffleronde à la tête de 5000 soldats. À son grand étonnement, aucune armée ne se dressa sur son chemin. L’empereur Shkarral avait abandonné cette province pour mieux se retrancher en Liliandre. Esacasam l’ingéra sans verser la moindre goutte de sang.

Un an plus tard, l’insatiable avidité de vengeance poussa Emeralden à poursuivre sa conquête de la Liliandre et choisit l’Écho Magamasien pour la réaliser. Son armée, dorénavant riche de plus de 11000 soldats, entra sur le territoire ennemi en deux Cycles et il en fallut encore deux pour qu’ils arrivent devant la citadelle d’Ocrebourg. Plus rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Il installa son siège et affama la ville 2 semaines durant, poussant sa colère dans ses derniers retranchements. Jusqu’aux derniers instants, la bataille semblait inévitable. Les vieux écrits racontent que quelques minutes encore avant l’assaut, rien ne laissait à penser que l’avenir eut été autrement. Pourtant, Zâhal ne put laisser les Hommes s’entretuer. Imaginez qu’elles furent les pensées d’Emeralden lorsqu’il vit se hisser un drapeau blanc en haut de la muraille et que les portes d’Ocrebourg s’ouvrirent. Le fils de Shkarral se présenta à Emeralden. Il lui  annonça que son père venait de mourir d’une crise cardiaque et qu’en tant que nouvel empereur, il donnait sa reddition.

Emeralden, se parait-il, fut littéralement fou de rage. Il jura contre Zâhal de lui avoir volé sa vengeance. Il ordonna que le fils de Shkarral soit enfermé pour une exécution prochaine, puis se cloitra dans sa tente. Au matin du troisième jour, son Haut-commandant le retrouva mort, les veines tranchées. Son second fils, Appoléen, le succéda et s’empara de la Liliandre. Comme je vous l’ai dit, l’assimilation cette région a fait couler trop de sang Escasien, celui d’un roi. Toutefois, la guerre fut écartée pour de très longues années.

Ces deux derniers siècles sont un exemple de réussite. Les Clans du Sud ont refusés et refusent encore tout contact avec le nord, que l’on pourra un jour, peut-être, appeler Royaume d’Escasam d’est en ouest. Les liens avec Kazad-Grung se sont étroitement resserrés et une paix quasi parfaite flotte aujourd’hui au-dessus de nos contrées bénies de Zâhal. Que demander de plus ?”

Les 3 premiers tomes de Legendion sont disponibles sur Des Mots qui Trottent

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